En cette période d'automne, la lumière était chaude, les rayons du soleil, coloraient les paysages de teintes ocrées, donnant une ambiance de douceur. Dans la fin de journée, là où le soleil commençait à descendre, la lumiosité devenait rasante, accentuant les contrastes, faisant paraître la végétation, les chemins et tous autres, comme saupoudrés d'or.
C'est dans cette ambiance dorée, que l'enfante arriva, épuisée, affamée, par un long voyage à pied, fait en temps de guere et de pénurie.
Elle se trainait de champs en champs, se ramassant d'épuisement sur le moindre cailoux un peu gros, faute d'avoir encore la force pour lever le pied assez haut, pour l'éviter.
Pupa crut voir plusieurs fois, un chateau, quand ce n'était qu'une tour ou un grenier pour stocker les grains.
Là où un cavalier aurait mis une journée pour venir, elle en avait eu pour plus d'une semaine. Sûr que le Comte ne l'attendrait plus, depuis le temps qu'il l'avait invitée. Serait-il même encore là ?
Le coeur de l'enfante, se nouait à l'idée de l'échec, alors que son corps ne demandait qu'à être allongé.
Puis un chateau apparut, plus grand, plus blanc, dont la lumière lui donnait l'apparence, d'être doré.
Oh !!!! Un chateau d'or blanc !!!!
Pupa, par cette vision et ses instincts d'enfant, voulut courir, mais impuissante, elle marcha.
Elle arriva enfin devant un escalier en pierre taillé, qui lui semblait gigantesque. Elle entreprit d'ailleurs à quatre patte, comme si sa montée était insurmontable debout, son ascension.
C'est ainsi que la jeune Pupa arriva devant la demeure du Comte, sale par ses chutes, le regard embrumé par la fatigue et le chateau, parterre, les braies et les chausses usées et trouées.
La pierre était chaude, par son exposition au soleil de la journée, Pupa eut la flemme de s'y relever, la faisant paraître pour une roturière affamée, ce qu'elle était, venue en ces temps dures implorer l'aumône au chatelain, ce pourquoi, elle n'était pas.
Sa chevelure bouclée d'un blond virginal, volait à la brise automnale, contrastant avec sa position immobile ; Pupa était captivée par le confort de la pierre chaude, sur laquelle son coprs vidé d'énergie, s'était éffondré.